Un bel exemple de mon manque de discernement.

La scène se passe durant l’AIP cup (une série de tournois online réservés aux membres AIP). Tournoi short handed (6 joueurs/table), tapis de départ à 2500 jetons ; Je crois me souvenir que nous étions 16 à participer ce jour là.

Le tournoi démarre sur les chapeaux de roues. A ma table, un des joueurs, qui est aussi celui qui a mis en place la cup, s’en donne à coeur joie en relançant une main sur 2, jouant à font la stratégie SH.
En l’absence de répit et voyant que j’étais foutu si je restais là à attendre une bonne main, j’en ai fait autant. Vols de blinds systématiques, sur-relance prèflop, avec un certain succès. Un bon coup (brelan contre tirage couleur) me permet de quasiment doubler mon tapis et du coup je me retrouve chip leader pendant un bon bout de temps.

En pleine confiance.

Arrive alors ce coup. A cet instant je dois être 3ème ou 4ème, avec un stack confortable (M=20).

Information sur Rico94380 : joueur très solide, une vrai serrure de coffre fort Fichet-Bauche. Quand il empoigne ses jetons pour relancer, on sait à quoi s’en tenir.

***** History for hand T5-2529356-163 (TOURNAMENT : R-350-7) *****
Start hand : Tue Aug 4 22:16:07 GMT+0200 2009
Table : Table #1 [2529356] (NO_LIMIT TEXAS_HOLDEM 60/120, TC)
Button : seat 9
Players in round : 4
Seat 10 : Dr.J32 (6150)
Seat 1 : rico94380 (1840)
Seat 4 : Eclectick (3685)
Seat 9 : chhriis (3325)
Dr.J32 posts small blind (60)
rico94380 posts big blind (120)
— -
Dealing pocket cards
Dealing to Eclectick :

Eclectick raises 300 to 300
chhriis folds
Dr.J32 folds
rico94380 raises 1720 to 1840 [all in]
Eclectick calls 1540
rico94380 show

Dealing flop

Dealing turn

Dealing river

Summary :
Main pot : 3740 won by rico94380 (3740)
Seat 10 : Dr.J32 (6090), net : -60
Seat 1 : rico94380 (3740), net : +1900, (PAIR QUEEN)
Seat 4 : Eclectick (1845), net : -1840, (PAIR JACK)
Seat 9 : chhriis (3325)

Probabilites des mains

Main	Equité	Gagne	Partage
	57.327%	51.17%	00.16
	42.673%	42.51%	00.16%

En sachant que...
 JJ est une main de merde
 Rico a obligatoirement une main supérieure à AJ
 J’ai pas les cotes (rajouter 1540 pour gagner 2320)
 Je peux me coucher sans problème, je suis loin d’être en détresse
 Ce call me coûte la moitié de mon stack - c’est ça en fait l’erreur de trop

... J’ai quand meme call en espérant que ma paire allait tenir, finalement j’ai sous évalué le facteur risk/reward.

Bizzarement je ne regrette pas ce call. Dans l’optique du SH je pense que ce n’était pas une mauvaise décision. Seules les 3 premières places étaient payées, et seuls le 2 premiers étaient bien payés. Que je sorte 13ème (ce qui est arrivé quelques main après) en ayant tenté ma chance sur un coin flip où 5ème en faisaint tapis sous assistance respiratoire avec une pire main de merde, c’était pareil au final. Autant tenter sa chance.

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Pour ceux qui ne connaissent pas SPIP, voici une petite définition tirée du site :

SPIP est un système de publication pour l’Internet qui s’attache particulièrement au fonctionnement collectif, au multilinguisme et à la facilité d’emploi. C’est un logiciel libre, distribué sous la licence GNU/GPL. Il peut ainsi être utilisé pour tout site Internet, qu’il soit associatif ou institutionnel, personnel ou marchand.

En gros, cela fonctionne comme un blog, avec une partie publique (ce que voient les visiteurs) et une partie privée (là ou vous créez vos articles et vos rubriques), à la différence que vous pouvez déposer ce méga-blog sur n’importe quel hébergeur qui supporte Mysql et php, et que c’est vous créez de toutes pièces le design du site.

C’est un truc puissant, de plus en plus utilisé qui permet de mettre en place des sites de qualité. Beaucoup de journaux online, tels que liberation.fr, utilisent SPIP.

C’est aussi un truc puissament complexe et chiant à dompter.

Pourquoi je parle de cela ici, parceque la partie blog de ce site était en SPIP, et que la semaine dernière, pour des raisons pratiques à long terme, j’ai décidé de passer TOUT le site en SPIP.
Et ce ne fut pas une mince affaire.
Et je ne suis pas encore content du résultat. Car je gagne en simplicité de maintenance et de publication du contenu (ajouter, mettre à jour et organiser mes articles sera très simple ; de plus la base de données est gérée par le logiciel), mais je perd en souplesse car je dois composer avec le système du logiciel et je me retrouve souvent devant de gigantesques casse-tête, comme si cette salopperie me détestait.
Pour couronner le tout mon code source et mes feuilles de styles ont été testés avec IE7. Depuis peu Internet Explorer 8 est devenu le nouveau standart Microsoft et Firefox s’est totalement démocratisé, utilisé de plus en plus. Ces 2 butineurs sont très stricts dans linterprétation du code html et css... Et mon code n’est pas très strict, ce qui fait que la mise en forme du site merdoie et qu’il va falloir que je revoie ma copie.

Mais comme on dit : sans contrainte le talent ne peut pleinement s’exprimer.
Je n’entend pas forcément que j’ai du talent, je suis assez bon en programmation et en developement de projet informatique (et ce site est un projet qui me tient à coeur), mais j’adore les contraintes.
Par exemple : mettez moi au départ d’un 100 mètres haies et je me demande ce que je fais là : attachez moi une main derrière le dos et un boulet de 10 kilos à la cheville et soudain j’ai envie de faire la course.

Tout cela pour dire que le site est en vie, qu’il en est à son adolescence, boutonneux, imparfait, plein de bugs, et qu’il va grandir et quitter bientôt l’âge ingrat.

Merci de m’avoir écouté, docteur. Je vous dois combien ?

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J’ai participé samedi à un tournoi de H.O.R.S.E chez un membre des AIP. Nous étions 12 à jouer au soleil, répartis sur 2 tables, pour ce qui allait être un long moment de patience et de frustration.

Les phases de jeu impliquant les variantes studs ont été compliquées, étant donné que je ne n’ai jamais joué au stud, et que je suis étranger au jeu hi-lo et limit. J’ai commencé par observer comment se passaient les coups. Et puis j’ai commencé à jouer comme d’habitude, serrure ; j’ai vite vu que relancer avec une premium hand était inutile, que le bluff ne marchait pas et que 70% des coups allaient jusqu’au showdown.

Vu tout cela, et vus l’inclinaison du soleil sur mon visage, les mikados qui se liquéfient, ma bière qui se réchauffe et la vitesse du vent dans les barreaux de chaise, aprés 3 heures de fold et raise-fold j’ai compris qu’il fallait que je change d’orientation de jeu...
Alors let’s limp, let’s call, until the end. Toutes les cartes suitées et/ou connectées même les gaps, tous les as, toutes les paires. Si cela rentre tant mieux, si cela ne rentre pas tant mieux aussi ; je suis aussi content de continuer que d’arrêter cette torture.

Finalement c’est rentré, et bien rentré même. Je ne sais pas si Péné(qui a dealé certains de mes plus gros coups et aussi ceux de Matt) à fait cela parcequ’elle m’apprécie particulièrement ou si elle a agit par simple politesse, mais elle a fait un bon job : quintes et couleurs backdoor, fulls dévastateurs, partages de pots. J’ai pris des jetons à tout les monde et j’ai sorti le joueur le plus actif de la table.
Je me suis même payé le luxe d’annoncer ce que j’allais faire, et le faire. En Eight-or-better (ou omaha, je ne sais plus) je touche un magnifique AJ suité que je relance en disant "Allez y, suivez moi, celle là je la jouerai jusqu’au bout quoi qu’il arrive". Je trouve un client que cela amuse. A chaque street je mise le max et suis suivi, Finalement tous mes jetons finissent au millieu et je ramasse un pot phénoménal en touchant ma quinte.
De quoi m’assoupir gentiment jusqu’à la TF en me grillant un peu plus le visage au soleil.

La table finale s’est jouée elle aussi à la chance, pour tous d’ailleurs. Tout le monde est resté plutôt calme durant les coups de stud mais lorsque le holdem et ses blinds sont revenus, on s’est tous bizarrement retrouvés shorts stacks.
2 coups en omaha m’ont permis de finir dans les places payées :
 Le premier où je paie un joueur à l’agonie qui fait tapis, j’ai 2 dames, il a AJ, je fais brelan au turn et prend tous ses jetons.
 Le second où je relance UTG avec A5 suité, payé, j’avance les reste de mes jetons sur la table sans me soucier du flop, payé aussi. Il a K9, il ne chatte pas, je double et deviens Chip leader, ce qui ne veut rien dire, vu le montant des blinds je suis à un peu moins de M=9 avec 5 joueurs encore en lice qui eux aussi ont encore beaucoup de jetons.

Finalement je finis ITM, à la 3éme place, sur un coup de omaha où mes deux paires A-8 se font battre par deux brelans (parcequ’ils s’y sont mis à 2 pour me sortir, les vilains).
Content de me lever après presque 11h00 de jeu.

François s’inquiète pour moi, vu que mon visage est plus que rouge à présent. Il insiste pour que je me passe de la Biafine. L’amabilité de ce garçon me touche vraiment. J’accèpte de me passer de la crème, mais cela ne change pas grand chose au fait que j’ai l’impression d’avoir le visage au dessus d’un barbecue.

Arrivé chez moi je me passe 3 couches d’un gel à l’aloé vera. Soulagement instantané. J’ai passé ma journée du dimanche à alterner l’aloé vera et la crème hydratante. Le lendemain, zero pelure et une peau de bébé.

Rejourais-je un jour au HORSE poker ?
Possible, mais seulement si je suis à l’ombre et si c’est Péné qui deale les cartes.

Quelques photos du tournoi, prises par François

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