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Quand on prend des risques, on peut perdre.
      Quand on en prend pas, on perd toujours.
[Xavier Tartacover]
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samedi
22
May. 2010
publié par Eclectick dans  > BLOG > LIVE > Invitationals    -permalien-

AVOIR DE L’ENTRECUISSE... OU PAS
(ne me demandez pas ce que cela veut dire)

De retour de 4 jours entre amis dans le Gers, à jouer, manger, boire, et rejouer, remanger et reboire.

De bons moments où ont prévalus le beau jeu et la mauvaise foi.

Je suis ressorti gagnant, car sur les 4 ou 5 tournois qui ont eu lieu je me suis placé 2 fois 2ème, et dans des parties dites "principales" : le tournoi de H.O.R.S.E et le tournoi deepstack.

Pour le HORSE, pas de secret, juste une chance insolente. En plus dans une configuration que je déteste, j’en ai parlé dans un autre post où j’avais exposé cette longue et douloureuse experience que fut mon premier tournoi de HORSE.

La fois dernière j’avais atteint la 3ème place en jouant tight au départ et n’importe comment à la fin.
Cette fois-ci j’ai pris l’option de jouer n’importe comment dès le départ dans le but de me faire sortir très vite. Mon plan était simple : jouer TOUS mes connectors, suited connectors et gap connectors, chercher les tirages, avancer les jetons, encore et encore. Au début cela a bien marché, mon stack a bien fondu. Et puis je me suis mis à toucher comme un saligot et à destacker tout le monde.
Au final je me retrouve en HU contre Fred, qui comme moi n’est pas fan du stud et des jeux hi-low. Après s’être envoyé tapis contre tapis 2 fois de suite pour splitter le pot les 2 fois, nous décidâmes de faire un deal et partager les lots.

Au sortir de cette seconde expérience (moins "douloureuse" que la première, mais tout aussi éprouvante), je reste sur l’idée que le stud et, dans une moindre mesure, le omaha hi-low, sont des variantes basées essentiellement sur les mathémathiques et la chance, là où le hold’em no limit propose des outils supplémentaires (tels que les grosses relances, le all-in, une plus grande efficacité des bluffs, la fold equity, la fear equity) qui relèguent la chance au second plan.
Mais bon je suis certainement dans le faux, puisque les plus grands joueurs au monde sont des maîtres des mixed games.
De plus je pose sur ces variantes le regard d’un noob qui ne maîtrise pas la technique, qui joue un peu n’importe comment et qui en plus gagne en jouant n’importe comment. Facile donc pour moi de ne retenir que l’aspect chance du jeu. Tout comme une personne jouant pour la première fois au NLHE ne voit que les chattages river et les runner-runners, sans voir l’aspect technique.
Cela relativise vachement le poker je trouve. On essaie de se battre pour faire de ce jeu un sport d’esprit (déjà rien que le mot m’amuse) au même titre que les échecs, en mettant en avant la technique, la réflexion, la stratégie, la psychologie et pour enfoncer le clou les pros et les bouquins nous parlent du facteur chance 0% sur le long terme. Mais quand on prend un peu de recul, que l’on récupère un regard neuf et innocent, on voit juste une jeu de carte fun où tu chattes à la river.

Le deuxième tournoi principal, deepstack, se jouait en NLHE. J’ai vraiment bien aimé jouer cette partie, indépendamment du fait que j’ai fini 2ème. Pour la première fois en live, j’ai pu jouer comme j’ai toujours voulu jouer en live : sans frustration, en toute décontraction. Avec une première partie de tournoi où j’ai relancé ou payé des relances avec des petites cartes (connectors ou suited connectors), essayé de placer des bluffs (sans succès hélas) et volé quelques blinds avec de parfaites poubelles. Une deuxième partie de tournoi en short stack, avec des pushs que je n’aurais pas fait avant, des resteals, jusqu’à cette main pivot où arrivé à M=7 juste avant l’augmentation des blinds, de BB, je fais tapis en resteal avec dérrière une relance de Xavier au bouton. Vu l’argent qu’il a à rajouter (quasiment la moitié de son tapis), il lui est impossible de suivre s’il n’a pas une main faite ou une main genre AJ+.
Après une longue réflexion, Xavier décide de me payer et retourne A5 suited. De mon point de vue c’est du pur gamble de sa part. Cela n’a pas l’air de le déranger. On est proche du coin flip (44%/55%). Le flop m’amène un valet. Je double, quelques coups après les blinds augmentent méchamment et Xavier passe en mode survie.
Un peu plus tard je paie un tapis avec AK, puis un petit tapis avec 8-6. Je deviens chip leader.
Je m’endors un peu avant l’ITM (3 joueurs), puis recommence à jouer.
Finalement cela se fini salement contre Pascal qui fait tapis sur tapis et me crame KQ avec 5-4 qui touche un 5 à la river. CQFD.

Prochain live en juin, pour la finale AIP live tour. :-)


lundi
27
Jul. 2009
publié par Eclectick dans  > BLOG > LIVE > Invitationals    -permalien-

CERCLE H.O.R.S.E MULLIGAN
Hue, dada...

J’ai participé samedi à un tournoi de H.O.R.S.E chez un membre des AIP. Nous étions 12 à jouer au soleil, répartis sur 2 tables, pour ce qui allait être un long moment de patience et de frustration.

Les phases de jeu impliquant les variantes studs ont été compliquées, étant donné que je ne n’ai jamais joué au stud, et que je suis étranger au jeu hi-lo et limit. J’ai commencé par observer comment se passaient les coups. Et puis j’ai commencé à jouer comme d’habitude, serrure ; j’ai vite vu que relancer avec une premium hand était inutile, que le bluff ne marchait pas et que 70% des coups allaient jusqu’au showdown.

Vu tout cela, et vus l’inclinaison du soleil sur mon visage, les mikados qui se liquéfient, ma bière qui se réchauffe et la vitesse du vent dans les barreaux de chaise, aprés 3 heures de fold et raise-fold j’ai compris qu’il fallait que je change d’orientation de jeu...
Alors let’s limp, let’s call, until the end. Toutes les cartes suitées et/ou connectées même les gaps, tous les as, toutes les paires. Si cela rentre tant mieux, si cela ne rentre pas tant mieux aussi ; je suis aussi content de continuer que d’arrêter cette torture.

Finalement c’est rentré, et bien rentré même. Je ne sais pas si Péné(qui a dealé certains de mes plus gros coups et aussi ceux de Matt) à fait cela parcequ’elle m’apprécie particulièrement ou si elle a agit par simple politesse, mais elle a fait un bon job : quintes et couleurs backdoor, fulls dévastateurs, partages de pots. J’ai pris des jetons à tout les monde et j’ai sorti le joueur le plus actif de la table.
Je me suis même payé le luxe d’annoncer ce que j’allais faire, et le faire. En Eight-or-better (ou omaha, je ne sais plus) je touche un magnifique AJ suité que je relance en disant "Allez y, suivez moi, celle là je la jouerai jusqu’au bout quoi qu’il arrive". Je trouve un client que cela amuse. A chaque street je mise le max et suis suivi, Finalement tous mes jetons finissent au millieu et je ramasse un pot phénoménal en touchant ma quinte.
De quoi m’assoupir gentiment jusqu’à la TF en me grillant un peu plus le visage au soleil.

La table finale s’est jouée elle aussi à la chance, pour tous d’ailleurs. Tout le monde est resté plutôt calme durant les coups de stud mais lorsque le holdem et ses blinds sont revenus, on s’est tous bizarrement retrouvés shorts stacks.
2 coups en omaha m’ont permis de finir dans les places payées :
- Le premier où je paie un joueur à l’agonie qui fait tapis, j’ai 2 dames, il a AJ, je fais brelan au turn et prend tous ses jetons.
- Le second où je relance UTG avec A5 suité, payé, j’avance les reste de mes jetons sur la table sans me soucier du flop, payé aussi. Il a K9, il ne chatte pas, je double et deviens Chip leader, ce qui ne veut rien dire, vu le montant des blinds je suis à un peu moins de M=9 avec 5 joueurs encore en lice qui eux aussi ont encore beaucoup de jetons.

Finalement je finis ITM, à la 3éme place, sur un coup de omaha où mes deux paires A-8 se font battre par deux brelans (parcequ’ils s’y sont mis à 2 pour me sortir, les vilains).
Content de me lever après presque 11h00 de jeu.

François s’inquiète pour moi, vu que mon visage est plus que rouge à présent. Il insiste pour que je me passe de la Biafine. L’amabilité de ce garçon me touche vraiment. J’accèpte de me passer de la crème, mais cela ne change pas grand chose au fait que j’ai l’impression d’avoir le visage au dessus d’un barbecue.

Arrivé chez moi je me passe 3 couches d’un gel à l’aloé vera. Soulagement instantané. J’ai passé ma journée du dimanche à alterner l’aloé vera et la crème hydratante. Le lendemain, zero pelure et une peau de bébé.

Rejourais-je un jour au HORSE poker ?
Possible, mais seulement si je suis à l’ombre et si c’est Péné qui deale les cartes. ;)

Quelques photos du tournoi, prises par François


mercredi
6
May. 2009
publié par Eclectick dans  > BLOG > LIVE > Invitationals    -permalien-

EDM LIVE 2009
Veni, vedi, mais pas vici : foldi

J’ai mis longtemps à enfin écrire cet article sur ma participation à ce live du 4 avril (un mois, c’est dire à quel point je l’ai ruminé), la raison vous sera dévoilée un peu plus loin.
Finalement je viens d’y arriver, et le fait de mettre tout cela par écrit me débarasse d’un poids.

Rendez-vous samedi midi chez Fred pour un premier rassemblement avec Gege et Matt. On se restaure à la brasserie du coin puis on prend la route en direction de Bourges, pour rejoindre la ville de Subdray, lieu du tournoi.
Voyage de 3h00 qui en fait sont passées assez vite, entre les discutions sur le poker, les ragots des uns et des autres, les vannes et le petit jeu du bac qui a généré quelques fous rires. On prend chaque lettre de l’alphabet et on donne chacun son tour un nom d’animal, celui qui n’en trouve pas est eliminé. Quand on a un gagnant, on passe à la lettre suivante. B : "Bébé chat, ça marche ?"

On arrive à l’hotel où nous attend l’autre groupe de parisiens, arrivé quelques minutes avant nous. On est 8 au total à participer en tant qu’invités au grand live annuel de l’équipe du centre. Et on compte bien représenter au mieux l’équipe des All in Paris.
On prend nos chambres, on pose les sacs. L’hotel fait partie d’une chaîne hotelière à petits prix. En fait tout correspondait au prix : toute petite chambre, toute petite salle de bain, tout petit confort. En même temps, pour le temps qu’on y a passé, on s’en moquait un peu.

La salle est à quelques minutes en voiture, située dans un petit hameaux. La majeure partie des locaux sont sur place depuis un bout de temps et jouent déjà au poker.
On rencontre enfin en vrai les personnes avec qui on a habitude de correspondre sur le forum et que l’on croise sur les rooms online. Il reste un peu de temps avant le lancement de l’apéro, on décide de faire un petit tournoi entre parisiens, à la cool. Pat me renverse ma bière sur le pantalon. Je m’attendais à être taché au cours de la soirée, mais je pensais être assez grand pour le faire moi même.

Les derniers participants arrivent et on interromp notre partie pour déguster un délicieux planteur maison en discutant dehors. Les parisiens restent entre eux, mis à part Pascal qui a déjà participé au live EDM et qui connait tout le monde.
Un repas froid rapide s’ensuit, servi sur des plateaux, comme à la cantoche. On débarasse rapidement, on monte les tables de poker, Chacun prend place avec son stack.

Shuffle up and deal.

Le reste mériterait d’aller directement dans la section "Stratégie de l’echec", tellement je n’ai pas assuré.
Le fait que l’on joue en shorthanded me génait déjà, car je n’aime pas cette configuration de jeu. Mais je m’adapte en augmentant un peu mon agressivité. La structure est assez lente, ce qui permet tout de même de pouvoir patienter et selectionner ses mains. Tout se passe bien jusqu’à ce que je reçoive . Je fais une relance, Pat me suit, on est deux à voir le flop qui m’offre une paire de dame et un tirage couleur max.
Me méfiant quand même qu’il ai une paire d’as ou une couleur floppée, je check. Il check aussi.
Une petite carte insignifiante tombe au turn, je mise 500 (3/4 du pot), il hésite, fronce des sourcils et relance à 1500.
Et là je passe en mode no-balls. Sur le net, c’est une décision facile : j’ai top paire top kiker + un tirage couleur max : dans ces cas là je fais tapis instantanément, même si j’ai le sentiment d’être derrière.
Mais là, on est encore en début de tournoi, et cela me ferais chier de sauter aussi vite. Je prend beaucoup de temps pour me convaincre que folder est la pire connerie à faire, et puis je n’y arrive pas : je fold.

Ce coup me hante toujours, parcequ’il résume à lui seul tout ce que je ne veux pas être à une table de poker, et je pense qu’il va me hanter pendant encore beaucoup de temps, comme un gentil fantôme qui reviendra me dire "rappelle toi comme tu as été con sur ce coup, tu veux continuer comme cela ?", à chaque fois que je serai sur le point je comettre le même geste dans la même situation.

Depuis je me suis rendu compte que se fier à son instinct, aux probas ou à la logique, et perdre en allant au bout d’un coup est moins frustrant et moins rongeant psychologiquement que jouer la sécurité absolue et jeter sa main et ne jamais savoir.
Ce qui est bien plus frustrant, au passage, c’est de jeter sa main et de savoir. Sur ce coup là, Pat avait JJ, j’étais loin, loin devant... Je me suis moi même piégé en checkant le flop, ma mise au turn sur la petite carte l’a laissé penser que je voulais arracher le pot avec rien en main.

Cela m’a pris du temps pour arriver à retranscrire ce coup, comme si je voulais l’oublier ou le nier. Finalement je suis arrivé à mettre des mots sur la situation et sur mes impressions, et en faisant cela je le change de catégorie ; je le sort des énièmes mauvaises décisions pour l’intégrer dans le processus d’amélioration de mon jeu.

Le reste du tournoi est sans intêret me concernant. je me laisse mourir à petit feu. Envoie quelques tapis, récupère quelques blinds. Change de table, me retrouve avec un M de 8 alors que moins de la moitié des joueurs sont sortis. Je suis de BB, mon pote gege relance du bouton(le vol de blinds est son sport favori), la SB passe et je fais tapis avec K9s. Il hésite, je le supplie de me payer pour me recaver. Finalement il me paie et retourne une paire de 5, ce qui est bon pour moi.
Malheureusement sa paire tient et je suis out. Je me console en me disant que j’ai filé mes jetons à un parisien.
Gege ira jusqu’en table finale.

Le tournoi se termine, on remballe tout et on quitte nos hotes vers les 4h00 du matin. La soirée fut bonne malgré tout.
Retour le lendemain à Paris la tête dans le gaz. Arrivé chez moi à 14h00, j’ai mangé un bout et puis me suis un peu étendu sur mon lit. Quand j’ai rouvert les yeux il était 18h00. :)