J’ai participé samedi à un tournoi de H.O.R.S.E chez un membre des AIP. Nous étions 12 à jouer au soleil, répartis sur 2 tables, pour ce qui allait être un long moment de patience et de frustration.
Les phases de jeu impliquant les variantes studs ont été compliquées, étant donné que je ne n’ai jamais joué au stud, et que je suis étranger au jeu hi-lo et limit. J’ai commencé par observer comment se passaient les coups. Et puis j’ai commencé à jouer comme d’habitude, serrure ; j’ai vite vu que relancer avec une premium hand était inutile, que le bluff ne marchait pas et que 70% des coups allaient jusqu’au showdown.
Vu tout cela, et vus l’inclinaison du soleil sur mon visage, les mikados qui se liquéfient, ma bière qui se réchauffe et la vitesse du vent dans les barreaux de chaise, aprés 3 heures de fold et raise-fold j’ai compris qu’il fallait que je change d’orientation de jeu...
Alors let’s limp, let’s call, until the end. Toutes les cartes suitées et/ou connectées même les gaps, tous les as, toutes les paires. Si cela rentre tant mieux, si cela ne rentre pas tant mieux aussi ; je suis aussi content de continuer que d’arrêter cette torture.
Finalement c’est rentré, et bien rentré même. Je ne sais pas si Péné(qui a dealé certains de mes plus gros coups et aussi ceux de Matt) à fait cela parcequ’elle m’apprécie particulièrement ou si elle a agit par simple politesse, mais elle a fait un bon job : quintes et couleurs backdoor, fulls dévastateurs, partages de pots. J’ai pris des jetons à tout les monde et j’ai sorti le joueur le plus actif de la table.
Je me suis même payé le luxe d’annoncer ce que j’allais faire, et le faire. En Eight-or-better (ou omaha, je ne sais plus) je touche un magnifique AJ suité que je relance en disant "Allez y, suivez moi, celle là je la jouerai jusqu’au bout quoi qu’il arrive". Je trouve un client que cela amuse. A chaque street je mise le max et suis suivi, Finalement tous mes jetons finissent au millieu et je ramasse un pot phénoménal en touchant ma quinte.
De quoi m’assoupir gentiment jusqu’à la TF en me grillant un peu plus le visage au soleil.
La table finale s’est jouée elle aussi à la chance, pour tous d’ailleurs. Tout le monde est resté plutôt calme durant les coups de stud mais lorsque le holdem et ses blinds sont revenus, on s’est tous bizarrement retrouvés shorts stacks.
2 coups en omaha m’ont permis de finir dans les places payées :
Le premier où je paie un joueur à l’agonie qui fait tapis, j’ai 2 dames, il a AJ, je fais brelan au turn et prend tous ses jetons.
Le second où je relance UTG avec A5 suité, payé, j’avance les reste de mes jetons sur la table sans me soucier du flop, payé aussi. Il a K9, il ne chatte pas, je double et deviens Chip leader, ce qui ne veut rien dire, vu le montant des blinds je suis à un peu moins de M=9 avec 5 joueurs encore en lice qui eux aussi ont encore beaucoup de jetons.
Finalement je finis ITM, à la 3éme place, sur un coup de omaha où mes deux paires A-8 se font battre par deux brelans (parcequ’ils s’y sont mis à 2 pour me sortir, les vilains).
Content de me lever après presque 11h00 de jeu.
François s’inquiète pour moi, vu que mon visage est plus que rouge à présent. Il insiste pour que je me passe de la Biafine. L’amabilité de ce garçon me touche vraiment. J’accèpte de me passer de la crème, mais cela ne change pas grand chose au fait que j’ai l’impression d’avoir le visage au dessus d’un barbecue.
Arrivé chez moi je me passe 3 couches d’un gel à l’aloé vera. Soulagement instantané. J’ai passé ma journée du dimanche à alterner l’aloé vera et la crème hydratante. Le lendemain, zero pelure et une peau de bébé.
Rejourais-je un jour au HORSE poker ?
Possible, mais seulement si je suis à l’ombre et si c’est Péné qui deale les cartes.